Après l'échec cuisant du métro De la Savane, on savait d'avance que cette soirée ne pouvait qu'être mieux que celle de la semaine dernière. Et tiens, ce sera De Castelnau. Premier défi: les stations adjacentes sont proches. Jean-Talon à l'est, Parc à l'ouest et Jarry au nord. On n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre. On s'engage donc sur le boulevard Saint-Laurent, vers le sud, en plein coeur de la Petite Italie. En faisant attention de ne pas trop s'approcher de Beaubien.
Comme à l'habitude, on cherche donc un endroit où il y a de la bière et la game de hockey. On croise rapidement quelques restos et quelques cafés. Ça aurait été trop facile si on avait cherché un endroit où boire du café et regarder le rubgy.
Le hockey et la bière semblent rares... et on est déjà rendu à la rue St-Zotique! Demi-tour, on est trop proche du métro Beaubien. C'est contre les règles. On avait croisé quelques endroits en chemin, qu'on va ré-analyser en remontant vers De Castelnau. On s'arrête finalement devant un resto-bistro-café quelconque, le Caffe Epoca. Le menu nous promet le 2e pichet à 6$. Avant même qu'on considère pertinent de réfléchir à l'absurdité de l'offre, on est déjà assis à une table, face à une télé présentant la game.
On nous présente un menu. Bon, d'accord. Mais la bière? Premier pichet: 17$...
On s'enligne pour 2 pichets et on démarre la soirée. Les deux premières périodes s'écoulent bien. Le Canadien mène 5 à 2. «Le troisième pichet est tu à 3$?» «Non, il est au prix régulier.» Nous quittons les lieux.
On poursuit notre route vers le nord. Le rugby n'a pas fait place au hockey dans les quelques cafés italiens qu'on croise. On s'arrête finalement, encore une fois, dans un bar de mafia où on prend place dans de grands fauteuils noirs, près de la fenêtre de devant. Le bar est assez grand, mais il manque à peu près 10 tables et 30 chaises pour meubler l'endroit convenablement. Étrange.
La bière disponible est on ne peut plus ordinaire et coûte 5$. Une chance qu'il ne reste qu'une période.
Finalement, le Canadien gagne 6 à 3 et le métro De Castelnau nous réconcilie avec notre projet. Il existe des endroits potables, le temps d'une soirée, pour écouter la game dans un quartier qu'on aurait jamais, jamais songé visiter autrement. À la prochaine!
31mar2009
Métro-bars #4: De Castelnau (par Ben)
Ligne bleue, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension
31mar2009
Métro-bars #4 : De Castelnau (par Raton)
Ligne bleue, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension
24mar2009
Métro-bars #3 : De la Savane (par Raton)
Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Ligne orange- Il faut se rendre à l'évidence, VMR n'est pas un endroit où l'on trouve des débits d'alcool. On aurait pu s'en douter. À un certain moment, alors que nous avons déjà parcouru la rue Kenaston et que nous cheminons sur le boulevard Graham, Ben me fait remarquer qu'on approche dangereusement d'un secteur qui s'approche davantage du métro L'Acadie. Notez que cette station est située sur la ligne bleue, à une bonne distance de notre point de départ. Passons au prochain objectif.
- Rebroussant chemin sur Graham, nous arrivons éventuellement près de l'autoroute 40, sur Côte-de-Liesse, où se trouvent quelques commerces. L'un d'eux se nomme Porto, selon son enseigne, et nous sentons une lointaine lueur d'espoir. En nous approchant, nous constatons qu'il s'agit d'un magasin de chaussures. Après un détour inutile dans Ville Saint-Laurent, où nous étions de toute façon en territoire du métro Du Collège, nous ne pouvons qu'observer que la marche le long des voies de service de la 40 et de la 15 Sud est tout aussi infructueuse. Si nous avions été à la recherche d'un tapis, alors là, nous aurions vraiment été au bon endroit. Mais ce n'est pas ce que nous cherchons, comme vous le savez.
- De retour au métro De la Savane, il nous reste le parc industriel à visiter. C'est alors que nous remarquons la présence d'un retaurant de steak, tout juste au sud de la station de métro. Tiens donc. Toutefois, un rapide coup d'oeil à travers les stores nous porte à croire qu'il n'y a pas de téléviseur à l'intérieur. Par ailleurs, il s'agit d'un restaurant, et nous ne sommes pas venus ici pour manger. C'est non admissible, tout comme le resto de déjeuner adjacent, également dépourvu de téléviseur.
Nous traversons l'autoroute vers le secteur industriel. Chemin faisant, notre regard suit l'autoroute vers le sud et on se prend à avoir hâte de piger le métro Namur. Oui, Namur. C'est dire le désespoir qui nous habite...
Après quelques instants, nous prenons acte de la futilité de ce dernier détour : ce secteur n'est peuplé que de magasins de planchers et autres articles de rénovation. Au moins, si nous avions acheté un tapis tantôt, on pourrait maintenant trouver un plancher pour l'y déposer. Parce que tout commence par un plancher...
24mar2009
Métro-bars #3: De La Savane (par Ben)
Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Ligne orange
Ouch... Disons qu’on aurait espéré mieux pour la Saint-Patrick. On descend donc au milieu de nulle part, on observe les alentours, on pleure un peu, on et on s’engage sur la rue De la Savane, vers l’est. On croise un commerce de go-karts. Il semble y avoir un bar et une TV, comme il y a parfois dans un salon de bowling. Bah, on peut sûrement trouver mieux. On continue.
On longe un cimetière juif jusqu’à l’avenue Kindersley, qu’on emprunte. Vers le nord. On va rejoindre le chemin Lucerne, où circule la ligne 124- Victoria. Si un autobus y circule, c’est sûrement au moins un peu commercial. Rendu là, c’est la déception certaine. Rien que du résidentiel. On choisit d’emprunter l’avenue Kenaston et de s’engager dans Ville-Mont-Royal. En rejoignant le boulevard Graham (le boulevard central de Ville Mont-Royal), on va sûrement trouver du commercial.
On marche longtemps et rendu à Graham, rien. Rien que du résidentiel. On n’est pas trop loin du Parc Connaught, le vrai centre de Ville Mont-Royal. Il y aura sûrement des commerces. Sur le chemin, on est presque excité de croiser un paisible restaurant, un salon de coiffure et un bureau de poste. Rendu au centre, encore rien. De toutes façons, on est presque rendu sur le territoire du métro L’Acadie. On retourne sur nos pas et on ré-emprunte le boulevard Graham jusqu’au nord-ouest de Ville Mont-Royal, au bord de l’autoroute 40.
On croise un petit centre commercial sur le chemin Lucerne. Mais pas de bar. On considère aller au Dunkin Donut’s, juste à côté. Pas de bière, pas de hockey. Ce n’est pas acceptable. On passe sous l’autoroute 40 et on n’y trouve qu’une station-service, avant de réaliser qu’on est rendu sur le territoire du métro Du Collège. On rebrousse chemin.
On longe le très industriel chemin de la Côte-de-Liesse et on redescend vers la station de métro via le boulevard Décarie. On se résigne: on entre au Go-Kart. Ce n’est pas un bar, c’est un comptoir pour payer notre go-kart. Ce n’est pas un endroit où des gens se réunissent pour regarder la game, c’est une salle d’attente, avant de pouvoir aller jouer au go-kart. On sort. On aura au moins eu le temps d’apercevoir le pointage: 1 à 1 en fin de deuxième. Oui, on a marché pendant 2 périodes.
C’est alors qu’on aperçoit, légèrement au sud, sur Décarie, un restaurant! Enfin! En marchant dans le stationnement, on remarque que le type de voitures qui s’y trouvent (Hummer, BMW, etc.) laissent croire qu’on ne sera pas les bienvenus à cet endroit. La présence des préposés du service de valet nous incite à rebrousser chemin.
Tout juste un peu plus au sud, un autre restaurant! Diable, pas de TV et un menu de déjeuner. On traverse l’autoroute Décarie via la rue Ferrier. Il y a un parc industriel / zone commerciale de l’autre côté. Il doit bien y avoir un bar. On fait un peu le tour, sans trop s’engager vers l’ouest où tout semble mort, en pleine soirée. Un quartier industriel, ça vit de jour.
On retraverse l’autoroute via l’avenue Royalmount. On décrète l’inévitable: C’EST UN ÉCHEC!
Et c’est pas parce qu’on n’a pas essayé! Voyez le trajet parcouru en cliquant ici.
On abandonne, direction Côte-des-Neiges, où on se rend aux Grandes Gueules pour boire une pinte de Labbat 50... verte! Pour cause de Saint-Patrick. On a le temps de voir la fin de la troisième et les tirs de barrage, où Carey Price a oublié de se présenter. Défaite de 4 à 3 contre les Rangers. Et défaire sans équivoque du métro De la Savane.
Ceci dit, nous lançons un défi à tous. Vous devez trouver un bar, ou au pire un resto-bar, où on peut boire de la bière et écouter la game de hockey pendant toute la soirée. L’endroit doit être situé à distance raisonnable de marche du métro De la Savane et n’être situé plus près d’aucune autre station de métro que De la Savane. Donc, rien qui soit près de Namur ou de Du Collège. Près de De la Savane.
Quiconque trouve un endroit qui répond à ces critères se mérite de la bière gratuite pendant tout un match de hockey, dans le bar en question, avec Raton et moi. La chasse est ouverte.
15mar2009
Métro-bars #2 : Sauvé (par Raton)
Ahuntsic–Cartierville, Ligne orange
15mar2009
Métro-bars #2: Sauvé (par Ben)
Ahuntsic–Cartierville, Ligne orangeLa deuxième édition du rallye métro-bars s’est tenue dimanche dernier, à la fin d’une intense journée d’exploration municipale qui nous a notamment mené au coeur du défunt arrondissement Saint-Lambert/LeMoyne à Longueuil (voir article du 12 mars 2009). Le tirage s’est fait à quelque part sur l’autoroute Bonaventure à bord de la ligne 45 du RTL. Des conditions aussi peu optimales pour un exercice de hasard ne peuvent que générer un résultat aussi incongru que le métro Sauvé.
Quartier résidentiel, cimetière, Ahuntsic-Cartierville. Ça commence bien. Nous sommes peu avant 18h00 (la game contre les Stars de Steve Bégin commençait à 18h00) et nous venons d’avancer l’heure la nuit d’avant. Il est donc 17h00. Il fait clair. Raton me suggère de se diriger vers la rue Saint-Laurent, probablement le plus grand potentiel d’activité commerciale dans le secteur, la rue Saint-Denis étant visiblement réduite ici à un zonage résidentiel des plus stricts.
L’intersection Saint-Laurent / Port-Royal nous offre un regard imprenable sur l’affreux secteur semi-indsutriel, semi-commercial du secteur Chabanel à Ahuntsic. On marche donc à l’opposé, vers le nord, où l’offre en terme de bars (et même de restaurants) nous apparaît très pauvre. On passe devant le Billiard Colors. Ça paraît trop louche. On peut sûrement trouver mieux. Les espoirs (et les attentes) diminuent à mesure qu’on marche vers le nord. On ne croise aucun (aucun!) autre débit de boisson avant le Boulevard Lounge. Il est pratiquement 18h00, on n’a pas le choix, on entre.
Toutes sortes d’allées et venues, beaucoup de staff, des gens qui jouent au poker dans un coin sombre, une énorme salle au fond dont quelqu’un s’est empressé de fermer les lumières et la porte parce que nous semblions la trouver trop intrigante, et bien sûr, un coin fauteuils en cuir que nous avons naïvement décidé d’occuper.
Cet endroit est louche, nous ne sommes pas à notre place. Si le Parrain se pointe, que dira-t-il lorsqu’il me verra dans son fauteuil? Vivement la fin de la première période, le Canadien tire de l’arrière 1-0, ça va mal, on avale une dernière gorgée de Boréale blonde et on file ailleurs.
On marche encore un peu vers le nord, jusqu’à la rue Fleury. «J’ai déjà entendu parler de la Promenade Fleury. Il doit bien y avoir des bars là-bas.» Rendu au coin Saint-Laurent/Fleury, nos espoirs s’évaporent. Encore des maisons. «On retourne voir vers le Colors?» Pas vraiment le choix...
Un s’assoit autour du bar de ce qui ressemble à un restaurant de déjeuners. Derrière nous, une énorme salle à manger vide et sombre. «On ferme à 8h, juste pour vous dire», nous avertit la barmaid après nous avoir servi nos pintes de Rickard’s Red. C’est presque mieux que l’autre place. Malgré l’atmosphère vide et l’endroit inapproprié dans lequel on se trouve, on continue d'écouter la game. Une autre télé dans le coin nous montre Météomédia. On y aperçoit une ancienne connaissance en train de parler de nuages. Ben quin.
Cet endroit était donc mieux, le Canadien mène 2-1, mais ça ferme bientôt, il faut y aller. On continue donc notre parcours vers le sud, puisqu’au nord de Fleury, on s’approche trop du métro Henri-Bourassa et qu’à l’est, il n’y a que des maisons. On marche longtemps, longtemps, sans croiser un seul bar. À peine un resto de hot-dogs. Même pas de Tim Horton. On longe le superbe centre de transport Legendre de la STM. On discute d’autobus.
On arrive près de ce qui ressemble à un bar. Solid Gold: danseuses nues. Merci, pas ce soir. Ça y est, c’est l’échec. On arrive aux abords de l’autoroute métropolitaine. Ce territoire appartient au métro Crémazie. Nous avons quitté notre mission, nous avons échoué au métro Sauvé.
Mais qu’à cela ne tienne, nous sommes à deux pas du Billard Le Break. Une immense salle avec des dizaines de tables de billards, un écran géant plus grand que la superficie de mon appart, de la bière, de la vie et le Canadien qui gagne 3-1. La soirée est un succès, le Billard Le Break est une bonne adresse, et le métro Sauvé est sur la liste des peut-être.
Y a-t-il d’autres zones commerciales que la rue Saint-Laurent? Où est la Promenade Fleury? Est-ce qu’il y a quelque chose qu’on n’a pas compris? Est-ce qu'il y a un résidant de Ahuntsic qui peut nous éclairer?
12mar2009
Métro-bars #1 : Guy-Concordia (par Raton)
Ligne verte, Ville-Marie
12mar2009
Métro-bars #1: Guy-Concordia (par Ben)
Ligne verte, Ville-MarieQuelqu’un comme moi qui s’intéresse à ce point au monde municipal doit parfois être assez imaginatif pour satisfaire sa soif de connaissances. L’actualité politique et les ouvrages historiques traitant des villes et des quartiers ne sont pas ce qu’il y a de plus abondant. On doit trouver d’autres façons de découvrir des quartiers qu’on pense connaître, sans que ça ne soit vraiment le cas.
Parallèlement, aller boire une bière toujours au même bar, c’est bien. Mais chercher à découvrir des endroits différents, c’est bien aussi. Sauf qu’il nous faut une motivation, un prétexte pour dire: ce soir, je vais ailleurs. Et encore, aller où?
De cette réflexion est issue l’idée du rallye métro-bars, une activité que j’ai amorcée récemment avec nul autre que mon ami Raton. Rien à voir avec ces amis ratons... Celui-là est toujours prêt à me suivre dans un projet de la sorte, fort peu attrayant pour la plupart des gens, mais taillé sur mesure pour des gens comme nous.
L’idée est donc simple. On pige au hasard le nom d’une des 68 stations du réseau de métro montréalais, on s’y rend et on trouve un établissement inconnu pour y regarder la game de hockey. Quelques règles sont à respecter. On ne prend pas l’autobus rendu à la station en question et on ne marche pas délibérément en direction d’une autre station de métro. L’endroit trouvé doit avoir comme station de métro la plus près celle que nous avons pigée.
La première expérience s’est donc tenue le mardi 24 février dernier et c’est le métro Guy-Concordia qui est sorti du chapeau.
Situé à l’extrémité ouest du centre-ville touristique, le métro Guy-Concordia présente un très fort potentiel en termes de bars. Nous en connaissions déjà quelques-uns, mais évidemment, le but est de faire une découverte. Malgré le froid, nous avons donc tourné en rond pendant une quinzaine de minutes, en prenant le temps de se perdre dans un stationnement qui mène nulle part. Après s’être pratiquement rendu jusqu’au Centre Bell, on revient vers le rue Guy où on s’est finalement arrêté au Andrew’s Pub. Une sorte de taverne de quartier assez grande pour accueillir 150 clients, mais en hébergeant seulement 1 ou 2 quand nous sommes arrivés. Un endroit charmant et sans prétention dans un quartier qui propose trop souvent le contraire.
Le choix de bières de l’endroit ne nous laisse d’autre alternative que d’y aller avec des grosses Labbat 50. Et la serveuse nous donnait du pop corn. Ce fut donc un excellent endroit où regarder la victoire de 3-0 du Canadien face aux Canucks, le but majestueux de Tomas Plekanec et les plaques de char étrangères accrochées au mur. Vraiment, un endroit insoupçonné, à quelques mètres de l’étouffante rue Crescent.
Preuve que les apparences trompent trop souvent. En creusant un peu, on trouve souvent mieux. Ce quartier - et ce bar - sont sans aucun doute à revisiter.