Métro-bar #20 : L'Assomption


Pour le deuxième match de la saison 2009-2010 du Canadien, la Mission Métro-bar reprend où nous l'avions laissée en juin dernier. Il nous reste quarante-neuf stations de métro à explorer et ce soir, nous nous rendons à L'Assomption.

Malheureusement, il ne s'agit pas ici de la verdoyante municipalité de la région de Lanaudière, mais bien de la colorée station de métro située en plein quartier industriel dans l'arrondissment Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

D'emblée, trois destinations sont envisagées : la rue Sherbrooke, le bowling à côté du métro, puis le bar Dickson que nous avions aperçu lors de notre exploration des environs de la station Cadillac.


Adjacent au Centre de Quilles Moderne se trouve un bar qui semble porter le même nom. Comme en témoigne la photo - la porte du bar se trouve à droite de l'entrée éclairée des quilles -, ça semble bien mort, voire fermé, mais dès la porte ouverte, on se retrouve dans une clarté relative. Des vitres teintées, on en a vues d'autres.

Nous découvrons un petit bar occupé par deux ou trois habitués jouant aux machines. La mini serveuse monte sur une table et allume le téléviseur à notre demande, zigonnant un bon moment avant de parvenir à démêler les boutons de volume des boutons pour changer la chaîne. Cet endroit ne vaut pas plus d'une période, malgré le décolleté de notre hôte, dont la générosité est directement proportionnelle aux 17 $ demandés pour un pichet de Molson Ex. Et 18 $ pour de la Rickard's Red. C'est compris, nous quittons.


Cap vers le sud sur le boulevard L'Assomption, au milieu de rien et de ce qui ressemble à rien, dans une brume qui donne au Stade Olympique son apparence incomplète des Jeux de 1976. Nous atteignons la rue Hochelaga, ou se trouve le célèbre complexe récréatif de l'est de Montréal, où on peut pratiquer l'escalade, le go-kart, jouer au paint ball et surtout, participer à d'intenses joutes de bingo.

Quelques rues à l'est, au coin de la rue Dickson, se trouve le bar du même nom, où nous passerons le reste de la soirée.

Nous sommes accueillis par une barmaid saoule et son amie. Celle-ci fait grand cas du fait de la première soit lesbienne et qu'elle soit capable de tenir le téléphone sans fil du bar entre ses seins. Démontrant qu'elle-même en est incapable, elle dépose le pauvre téléphone dans son chandail, d'où il tombe pour aller éclater en morceaux sur le sol. Voilà qui n'est pas très malin...

Il n'est pas clair si l'amie travaille également ici. Bien qu'elle passe la moitié de la soirée derrière le bar, elle ne sert personne et ne prend même pas la peine de répondre quand ça sonne (après avoir réparé le téléphone). Elle occupe le reste de son temps à démolir tout ce qui peut rester de tolérable au concept de karaoké et à tenter de charmer la clientèle presque inexistante par ses déhanchements dignes des convulsions de Regan McNeil.

Nous retiendrons également la pire version de l'histoire de la chanson Proud Mary, jouée par un gars qui a choisi d'apporter sa guitare. Si on fait abstraction du fait qu'il adapte les accords et le rythme, et invente sa propre mélodie, on pourrait trouver un lien entre la chanson et sa performance de ce soir.


Heureusement, Brian Gionta confirme que cette soirée est une bonne soirée en marquant un but improbable en prolongation, frappant la rondelle au vol suite à un tir de Scott Gomez ayant rebondi sur la bande derrière le filet.

Au moment de partir vers 23h, nous nous retournons, et surprise : le bar se remplit et c'est le party. D'où proviennent ces jeunes gens? Sont-ils également en mission?

Je crois qu'il faudra revenir un samedi de game.

Piste d'exploration dans les environs : On nous dit que nous aurions également trouvé du plaisir sur la rue Sherbrooke. Sûrement pas autant.