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Métro-bar #5 : Crémazie

C'est à l'occasion d'un petit lundi soir pluvieux que s'est tenue la 5e édition du rallye métro-bars. Heureusement, nous avons pigé Crémazie. Nous avons donc pu être protégés de la pluie en restant en-dessous de l'autoroute métropolitaine, le temps de se demander où pourrions-nous bien aller voir la game et boire une bière dans cet endroit fort inhabituel.

Au métro Crémazie, nous sommes d'abord confrontés à un dur choix. Sortie nord ou sortie sud? Ahuntsic ou Villeray? Le métro Crémazie, c'est le duel des arrondissements. Là où deux édicules jumeaux se regardent, et se méprisent mutuellement, entre les piliers de l'autoroute métropolitaine.

Même si nous avons été floués il y a quelques semaines par le métro Sauvé, nous donnons une deuxième chance au quartier Ahunstic, qui a au moins le mérite d'héberger trois cégeps (dans ta face, Villeray!). Nous nous dirigeons vers l'un d'eux, en empruntant le boulevard Crémazie vers l'est, jusqu'à la rue Saint-Hubert. Nous regardons vers le nord, vers le cégep (il doit ben y avoir un bar, esti, y'a un cégep!). Amère déception. Il pleut fort et aucune activité commerciale en vue, quoique la visibilité semble réduite à 100 pieds en raison de la pluie.

Nous rebroussons chemin. Il y a toujours bien la Brasserie du Métro, sur Lajeunesse. Mais on la connaît. Le but de l'exercice est de trouver du nouveau. On retourne sous l'autoroute métropolitaine via la station de métro (question de prendre un petit répit de la pluie). On décide de ressortir du côté sud et de descendre Saint-Denis. Très peu d'activité commerciale en vue. On emprunte de Liège vers l'ouest, dans l'objectif de rejoindre Saint-Laurent en dernier recours. Quelques restos fermés, salons de coiffures et dépanneurs, mais comme dirait l'autre, «c'est pas c'que j'cherche!».

Nous voilà sur Saint-Laurent. Le paysage est aussi désolant qu'il ne l'est du côté Ahuntsic, comme nous avons pu le constater lors du deuxième épisode de ce rallye. Nous empruntons Saint-Laurent vers le nord, histoire de ne pas trop s'approcher du métro Jarry (un jour, nous le pigerons). Nous croisons encore des restos, puis nous atteignons enfin l'oasis : le Bistro Shadow. Une taverne de quartier des plus citoyennes avec assez de bizarreries pour plaire aux plus aventuriers des ivrognes.

Petit arrêt au guichet automatique en passant, qui exige pour s'y rendre de passer sur le terrain d'une résidence abandonnée, avec une clôture qui nous sert de rampe pour descendre une dénivellation, un fil électrique à haute tension qui baigne dans une flaque d'eau et un amas respectable de détritus divers. Pour remonter, on emprunte une chaise de cuisine abandonnée dans un parking, dont le coussin a épongé amplement sa part d'eau de pluie pour la journée.

On entre finalement au Bistro Shadow, on s'assoit, commande un pichet et la rondelle tombe sur la glace pour le début de la première période. Dans un coin, un trou dans le mur visiblement creusé à la cuillère semble mener vers un sous-sol caverneux très peu invitant. Pourtant, un panneau semble indiquer que les toilettes se trouvent par là. Hum. On ne saura peut-être jamais ce qui se cache dans ce sombre sous-sol. Sloth Fratelli?

Après 2 périodes, c'est 2-1 Canadien, on s'enligne pour s'assurer d'une place en séries, tout va bien. Mais on se tanne du Bistro Shadow. Bon d'accord, allons à la Brasserie du Métro.

Là bas, l'ambiance est beaucoup plus intense, le nombre de clients autres que nous y est multiplié par dix (il y en a dix) et ils ont de la Rickard's, ce qui est mieux que rien. Catastrophe, notre dérogation à la règle de ne pas aller dans un endroit qu'on connaît sera punie : Dany Heatley marque deux buts improbables et le Canadien perd le match contre les Sénateurs

C'est la fin. Rentrons chez nous.

Métro-bars #2 : Sauvé (par Raton)

Nous avions passé la journée à explorer des endroits hostiles : l'Île-des-Soeurs, le quartier Dix30, Brook Line, LeMoyne... Nous revenions de Saint-Hubert en autobus et il devint évident que c'était l'heure de trouver un endroit où aller regarder la game de hockey.

Puisque nous n'avions pas accès à notre outil habituel pour piger au hasard une station de métro, nous avons inscrit sur de petits bouts de papier les noms des 67 stations qui n'avaient pas encore été explorées dans le cadre de cette activité.

C'est dans un autobus articulé, au milieu du pont Champlain, que le tirage a eu lieu. C'était le dimanche 8 mars et le Canadien rendait visite à Steve Bégin, à Mike Ribeiro et au gendre de Guy Carbonneau à Dallas. Un silence perplexe suivit la pige de la station Sauvé...

Les environs de cette station paraissent d'emblée peu fertiles en tavernes, étant donné qu'elle se trouve dans un coin résolument résidentiel caractérisé par la présence d'un cimetière juif. Nous avons donc mis le cap vers l'ouest afin d'aller trouver le boulevard Saint-Laurent, où peut-être trouverions-nous chaussure à notre pied, ou mieux, bar à notre game.

Notre éventuelle déception planait comme un nuage aussi narquois qu'imperceptible.

En arrivant devant un endroit sombre muni d'une terrasse et d'un abri tempo à fumeurs, auquel on accédait par une porte située au fond du stationnement, nous avons eu la désagréable impression de nous être trompés de bord de la rivière des Prairies. Ce lieu s'appelait le Billard Colors et n'inspirait aucune confiance.

Nous avons décidé de poursuivre vers le nord et quelques minutes plus tard, nous avons fait la découverte d'un endroit prometteur où flottaient des drapeaux du Canadien et où on affichait lumineusement le logo de la Boréale.

Par où commencer... La barmaid n'a pas semblé aimer qu'on lui demande à deux reprises quelles couleurs de Boréale étaient disponibles. Nous avons chacun hérité d'une Blonde à 4 $, la seule qu'on y sert. L'endroit était muni d'un écran de projection servant probablement à y projeter le match, mais aucun projecteur n'était visible. Nous nous sommes donc rabattus sur la seule télé dont l'image n'était pas aplatie en mode faux-HD, accrochée dans le fond de la salle, au dessus des machines à nigauds vidéo poker. Les haut-parleurs, quant à eux, se trouvaient tout en avant de la place, et leur son nous parvenait comme un murmure. Magique.

C'est à ce moment que Ben a commencé à manifester une évidente nervosité. Il occupait un magnifique fauteuil en cuir qu'il déduisit être «la place du boss». L'identité du boss en question s'est rapidement extrapolée d'elle-même par la présence d'une table de poker tout près de nous, où une joute était en cours (en attendant le tournoi qui devait commencer plus tard), et par notre découverte d'une deuxième salle à l'arrière, où se trouvait un grand tatami. Un endroit idéal pour un fight club.

Les Stars menaient 1 à 0 après la première période et Ben avait peur qu'on soit fusillés par la mafia d'Ahuntsic, alors nous avons quitté sans regret, à la recherche d'un endroit moins glauque. Nous avons alors pris note du nom de l'endroit : le Boulevard Lounge.

Après que nous nous soyons rendus compte que nous n'avions aucune idée d'où pouvait bien se trouver la Promenade Fleury, où il y aurait peut-être eu un endroit qui nous aurait accueillis, nous somme retournés, méfiants, au Colors.

Cette fois, nous avons eu la surprenante impression d'avoir trouvé le salvateur refuge. La pinte s'offrait à un prix abordable, la place était grande (et vide), nous avions une barmaid petit format, pour qu'on voit la télé suspendue au dessus du bar, et une deuxième télé diffusant MétéoMédia nous permit de revoir Julie Émond, ancienne comparse de sorties qui donne maintenant la météo.

Tout baignait. Le Canadien a égalisé la marque... et la mini barmaid nous a annoncé que l'endroit fermait à 20h.

De retour dans la rue après deux périodes et le Canadien en avance 2 à 1, la décision fut prise de poursuivre sur Saint-Laurent vers le sud. Après avoir vaguement envisagé d'entrer dans le centre de transport Legendre de la STM pour regarder la troisième période dans la salle des chauffeurs, et après avoir considéré un Tim Hortons, force a été d'admettre la défaite de la station Sauvé.

Nous avons unanimement refusé d'aller voir si le Solid Gold présentait la game, et avons finalement été témoins de la victoire du Canadien 3 à 1 au Billard Club le Break, clairement situé sur le territoire de la station Crémazie.

Une soirée réussie, malgré l'échec de la station désignée.

Pistes d'exploration dans les environs : la promenade Fleury; ce qui est situé immédiatement à l'est de la station; vos suggestions...

Métro-bars #2: Sauvé (par Ben)

La deuxième édition du rallye métro-bars s’est tenue dimanche dernier, à la fin d’une intense journée d’exploration municipale qui nous a notamment mené au coeur du défunt arrondissement Saint-Lambert/LeMoyne à Longueuil (voir article du 12 mars 2009). Le tirage s’est fait à quelque part sur l’autoroute Bonaventure à bord de la ligne 45 du RTL. Des conditions aussi peu optimales pour un exercice de hasard ne peuvent que générer un résultat aussi incongru que le métro Sauvé.

Quartier résidentiel, cimetière, Ahuntsic-Cartierville. Ça commence bien. Nous sommes peu avant 18h00 (la game contre les Stars de Steve Bégin commençait à 18h00) et nous venons d’avancer l’heure la nuit d’avant. Il est donc 17h00. Il fait clair. Raton me suggère de se diriger vers la rue Saint-Laurent, probablement le plus grand potentiel d’activité commerciale dans le secteur, la rue Saint-Denis étant visiblement réduite ici à un zonage résidentiel des plus stricts.

L’intersection Saint-Laurent / Port-Royal nous offre un regard imprenable sur l’affreux secteur semi-indsutriel, semi-commercial du secteur Chabanel à Ahuntsic. On marche donc à l’opposé, vers le nord, où l’offre en terme de bars (et même de restaurants) nous apparaît très pauvre. On passe devant le Billiard Colors. Ça paraît trop louche. On peut sûrement trouver mieux. Les espoirs (et les attentes) diminuent à mesure qu’on marche vers le nord. On ne croise aucun (aucun!) autre débit de boisson avant le Boulevard Lounge. Il est pratiquement 18h00, on n’a pas le choix, on entre.

Toutes sortes d’allées et venues, beaucoup de staff, des gens qui jouent au poker dans un coin sombre, une énorme salle au fond dont quelqu’un s’est empressé de fermer les lumières et la porte parce que nous semblions la trouver trop intrigante, et bien sûr, un coin fauteuils en cuir que nous avons naïvement décidé d’occuper.

Cet endroit est louche, nous ne sommes pas à notre place. Si le Parrain se pointe, que dira-t-il lorsqu’il me verra dans son fauteuil? Vivement la fin de la première période, le Canadien tire de l’arrière 1-0, ça va mal, on avale une dernière gorgée de Boréale blonde et on file ailleurs.

On marche encore un peu vers le nord, jusqu’à la rue Fleury. «J’ai déjà entendu parler de la Promenade Fleury. Il doit bien y avoir des bars là-bas.» Rendu au coin Saint-Laurent/Fleury, nos espoirs s’évaporent. Encore des maisons. «On retourne voir vers le Colors?» Pas vraiment le choix...

Un s’assoit autour du bar de ce qui ressemble à un restaurant de déjeuners. Derrière nous, une énorme salle à manger vide et sombre. «On ferme à 8h, juste pour vous dire», nous avertit la barmaid après nous avoir servi nos pintes de Rickard’s Red. C’est presque mieux que l’autre place. Malgré l’atmosphère vide et l’endroit inapproprié dans lequel on se trouve, on continue d'écouter la game. Une autre télé dans le coin nous montre Météomédia. On y aperçoit une ancienne connaissance en train de parler de nuages. Ben quin.

Cet endroit était donc mieux, le Canadien mène 2-1, mais ça ferme bientôt, il faut y aller. On continue donc notre parcours vers le sud, puisqu’au nord de Fleury, on s’approche trop du métro Henri-Bourassa et qu’à l’est, il n’y a que des maisons. On marche longtemps, longtemps, sans croiser un seul bar. À peine un resto de hot-dogs. Même pas de Tim Horton. On longe le superbe centre de transport Legendre de la STM. On discute d’autobus.

On arrive près de ce qui ressemble à un bar. Solid Gold: danseuses nues. Merci, pas ce soir. Ça y est, c’est l’échec. On arrive aux abords de l’autoroute métropolitaine. Ce territoire appartient au métro Crémazie. Nous avons quitté notre mission, nous avons échoué au métro Sauvé.

Mais qu’à cela ne tienne, nous sommes à deux pas du Billard Le Break. Une immense salle avec des dizaines de tables de billards, un écran géant plus grand que la superficie de mon appart, de la bière, de la vie et le Canadien qui gagne 3-1. La soirée est un succès, le Billard Le Break est une bonne adresse, et le métro Sauvé est sur la liste des peut-être.

Y a-t-il d’autres zones commerciales que la rue Saint-Laurent? Où est la Promenade Fleury? Est-ce qu’il y a quelque chose qu’on n’a pas compris? Est-ce qu'il y a un résidant de Ahuntsic qui peut nous éclairer?