Métro-bar #17 : Parc

Après une expérience rocambolesque autour du métro Namur, la Mission Métro-bar (selon sa nouvelle appellation) s'est arrêtée mardi dernier au métro Parc. Au menu: une station construite à même une ancienne gare, un quartier multiethnique où les guichets automatiques parlent 5 langues et l'autobus 535 qui fait le tour du quartier jusqu'au boulevard Crémazie et qui passe à toutes les 3 secondes.

Une petite balade en autobus nous permet d'abord de repérer quelques endroits qui semblent potentiellement intéressants. De retour à notre point de départ, on retourne voir de plus près ce qu'on a vu en autobus. Sur la rue Saint-Roch, on passe devant un endroit qui n'a pas de nom, seulement une enseigne de Heineken à l'extérieur. On apprendra plus tard que ça s'appelle en fait le Café Bar Next Door. Même si ce n'est écrit nulle part.

L'endroit semble peu fréquenté et ressemble davantage à un café où on peut manger un sandwich qu'à un bar où on peut emmener ses propres peanuts. On repassera plus tard.

Au coin Ogilvy et Champagneur, une enseigne nous informe de la présence d'un bar (le nom, aussi exotique fut-il, m'échappe). Mais le local semble inoccupé. Il n'y a que de la lumière à l'étage du haut, qui m'apparaît être une salle où on donne des cours de danse. Pourtant, non, Raton insiste: c'est le bar qui est en haut. Mais c'est épouvantable... Un grand local vitré, plein de lumières et peu invitant. Situé au deuxième étage, de surcroît. Ça prend toute une dose de volonté pour s'y rendre. C'est ce qui nous manque pour l'instant.

On retourne vers la rue Jean-Talon. Il doit ben y avoir de quoi là. Effectivement, nous voilà peu de temps après face au Bar Pam Pam. Une taverne tout ce qu'il y a de plus citoyen avec un nom absolument ridicule. Ça semble prometteur. On jette un rapide coup d'oeil au sud, sur l'avenue du Parc, qui nous déçoit. Le match commence bientôt. Si Détroit gagne, je gagne mon pool. Ce sera le Bar Pam Pam.

Une faune hétéroclites d'ivrognes internationaux venant d'un peu partout entre l'Arizona et le Maghreb, inclusivement. Tous rassemblés pour se délecter du vieux pop rock que le jukebox a à nous offrir. Le menu propose des bocks à 2$. L'endroit gagne donc notre respect. Mais on reste tout de même avec les classiques: 2 grosses 50.

Le match commence, la faune locale s'active. Un vieux comique joue au pool avec le barman. Une odeur désagréable de cadavre plane dans tout l'endroit et s'intensifie dès que quelqu'un ouvre la porte des toilettes. C'est beau pour la première période, mais après cette bonne dose de courage, on décide de retourner voir ailleurs.

Agréable surprise: le Café Bar Next Door présente la game. Ce sera une bière bouteille Molson payée trop cher. Un groupe est assis dans le divan de l'endroit, pendant que Raton et moi occupons, face à face, une table à café. De l'intérieur, l'endroit a aussi l'air d'un café qui fonctionne principalement le matin et le midi. Mais pourquoi pas ajouter un frigo à bière et une TV, ça double tes heures d'exploitation! Ces gens-là ont compris.

Tout de même, notre mission nous attend, alors on quitte pour le troisième endroit: le cours de danse au 2e étage. Armé d'environ 1 litre de courage dans le corps, on monte la cage d'escaliers, on ouvre la porte rendu en haut, afin seulement d'échanger avec les clients de l'endroit des regards médusés de questionnement et de surprise. Il y a des TV, mais ils présentent un téléroman turc. Pas de Coupe Stanley ici. Après 6 secondes, on redescend, à notre grand soulagement et à celui des gens qui étaient là, j'en suis sûr.

... Et on retourne au Pam Pam. Vive les valeurs sures. La faune s'est partiellement renouvelée, mais garde ses caractéristiques essentielles. On reprend les mêmes places, le barman nous demande: «2 grosses 50?» Découvrir un bar et en devenir des habitués en 2 heures? On commence vraiment à avoir le tour. Par contre, ça sent encore les toilettes. Les Red Wings perdent la partie et moi, mon pool.

Mais on aura relevé un autre défi: sortir dans Parc-Extension.

2 commentaires:

Alexandre a dit…

Le bar bizarre au deuxième étage s'appelle le Kalithéa. C'est mon calepin qui me le dit. À moins de comprendre le turc, je vous recommande de ne pas y aller.

J'ajouterai au récit de Ben que le bar Pam Pam nous a choyés de plusieurs chansons de Johnny Cash après le très méditatif Hey Jude. En fait, c'est le juke box qui est à féliciter...

Au moins nous avons oublié l'odeur pendant un moment.

Frank Arse a dit…

That's it, parlez moi d'un vrai blogue! Bravo Ben pour ton récit, on a l'impression d'y être. Mais ça manque de bars de danseuses votre mission...