C'est vendredi soir que nous avons décidé sur un coup de tête que le repêchage amateur de la Ligue nationale de hockey constituait un événement sportif assez pertinent pour qu'on parte à la recherche d'un bar qui le diffuserait. Mais où chercher? Le hasard nous commanda d'aller se balader autour du métro Champ-de-Mars.
À première vue, un orage menace et le secteur est littéralement coupé en deux parties, à cause de la présence de l'autoroute Ville-Marie qu'on n'a pas encore eu le génie de recouvrir. On sait déjà qu'au sud, on ne devrait pas avoir de difficulté à trouver un bar. C'est le Vieux Montréal, le secteur touristique par excellence. On trouvera facilement, mais notre porte-feuille en souffrira avec des prix attrape-touristes souvent ridiculement élevés.
On commence donc notre exploration du côté nord, en prenant soin de ne pas s'approcher des stations adjacentes, Berri-UQAM et Place-d'Armes. Vous pouvez suivre le trajet que nous avons parcouru en cliquant ici. Vers l'est, on n'aperçoit rien qui attire l'oeil et on estime que dépassé le boulevard René-Lévesque au nord et la rue St-Denis à l'est, on est trop près de Berri-UQAM. On emprunte donc René-Lévesque vers l'ouest à partir de Sanguinet. On remarque l'impressionnante concentration d'hôtels et d'hôpitaux dans le secteur. Y a-t-il un lien à faire? Hum...
On arrive rapidement au boulevard Saint-Laurent, notre limite ouest avant d'empiéter sur le métro Place-d'Armes. On redescend donc la rue située juste à l'est, St-Dominique. Toujours aucun signe de bar. On arrive de retour face à l'autoroute, qu'on traverse via la rue St-Laurent. On est encore trop à l'ouest, donc on longe le Palais de justice et on traverse le Champ de Mars, derrière l'Hôtel de Ville (Google refuse d'illustrer ce parcours parce qu'il ne considère par le Champ de Mars comme une voie de circulation piétonne).
On aboutit finalement dans le Vieux Montréal. Le métro Champ-de-Mars, au nord de l'autoroute, est donc un échec. Hormis quelques restaurants d'hôtels, on n'a rien vu qui ne s'approche d'un bar avec le repêchage amateur de la LNH.
On descend la rue St-Gabriel pour emprunter Saint-Paul vers l'est. On s'étonne à quel point les quartiers touristiques sont pratiquement identiques d'une ville à l'autre. On passe devant Les 3 Brasseurs, Les 2 Pierrots et le Pub Saint-Paul, tous des endroits qui ne suscitent aucun enthousiasme chez nous. Les prix, les ambiances et le «déjà vu» nous poussent à chercher plus loin.
Et nos efforts seront récompensés parce que sur la Place Jacques-Cartier, le Resto-bar À l'Aventure affiche une terrasse remplie et un intérieur vide, avec une grande télé face à une table des plus appropriées. Le menu de bière (exclusivement des produits Unibroue/Sleeman/Sapporo/Google), est impressionnant. On y enfilera pinte après pinte de bières qu'on a rarement l'occasion de déguster en fût. Le Canadien repêchera Louis Leblanc et on aura été touristes à Montréal, le temps d'une soirée (facture de 50$ à l'appui).
On est parvenu à attraper sans problème le dernier métro à la station de Champ-de-Mars, un exploit qui a failli nous échapper. Nos factures ont été produites à 00:41 et le dernier train vers Montmorency passe à 00:52. Faut croire qu'il nous a attendus...
28jui2009
Métro-bar #19 : Champ-de-Mars
Ligne orange, Ville-Marie
25jui2009
Métro-bar #18 : Longueuil − Université-de-Sherbrooke
Ligne jaune, Longueuil
Quelle superbe soirée pour aller prendre une longue marche, deux semaines après notre dernière escapade métro-bar. Le hockey est terminé jusqu'à l'automne, Maxime Talbot a gagné la coupe Stanley, et pour nous, il s'agit d'ajuster un petit peu nos critères de recherche. Pour l'été, nous chercherons donc un bar où «aurait été présenté le match de hockey s'il y en avait eu un». C'est simple.
15jui2009
Métro-bar #17 : Parc
Ligne bleue, Villeray–Saint-Michel–Parc-ExtensionAprès une expérience rocambolesque autour du métro Namur, la Mission Métro-bar (selon sa nouvelle appellation) s'est arrêtée mardi dernier au métro Parc. Au menu: une station construite à même une ancienne gare, un quartier multiethnique où les guichets automatiques parlent 5 langues et l'autobus 535 qui fait le tour du quartier jusqu'au boulevard Crémazie et qui passe à toutes les 3 secondes.
Une petite balade en autobus nous permet d'abord de repérer quelques endroits qui semblent potentiellement intéressants. De retour à notre point de départ, on retourne voir de plus près ce qu'on a vu en autobus. Sur la rue Saint-Roch, on passe devant un endroit qui n'a pas de nom, seulement une enseigne de Heineken à l'extérieur. On apprendra plus tard que ça s'appelle en fait le Café Bar Next Door. Même si ce n'est écrit nulle part.
L'endroit semble peu fréquenté et ressemble davantage à un café où on peut manger un sandwich qu'à un bar où on peut emmener ses propres peanuts. On repassera plus tard.
Au coin Ogilvy et Champagneur, une enseigne nous informe de la présence d'un bar (le nom, aussi exotique fut-il, m'échappe). Mais le local semble inoccupé. Il n'y a que de la lumière à l'étage du haut, qui m'apparaît être une salle où on donne des cours de danse. Pourtant, non, Raton insiste: c'est le bar qui est en haut. Mais c'est épouvantable... Un grand local vitré, plein de lumières et peu invitant. Situé au deuxième étage, de surcroît. Ça prend toute une dose de volonté pour s'y rendre. C'est ce qui nous manque pour l'instant.
On retourne vers la rue Jean-Talon. Il doit ben y avoir de quoi là. Effectivement, nous voilà peu de temps après face au Bar Pam Pam. Une taverne tout ce qu'il y a de plus citoyen avec un nom absolument ridicule. Ça semble prometteur. On jette un rapide coup d'oeil au sud, sur l'avenue du Parc, qui nous déçoit. Le match commence bientôt. Si Détroit gagne, je gagne mon pool. Ce sera le Bar Pam Pam.
Une faune hétéroclites d'ivrognes internationaux venant d'un peu partout entre l'Arizona et le Maghreb, inclusivement. Tous rassemblés pour se délecter du vieux pop rock que le jukebox a à nous offrir. Le menu propose des bocks à 2$. L'endroit gagne donc notre respect. Mais on reste tout de même avec les classiques: 2 grosses 50.
Le match commence, la faune locale s'active. Un vieux comique joue au pool avec le barman. Une odeur désagréable de cadavre plane dans tout l'endroit et s'intensifie dès que quelqu'un ouvre la porte des toilettes. C'est beau pour la première période, mais après cette bonne dose de courage, on décide de retourner voir ailleurs.
Agréable surprise: le Café Bar Next Door présente la game. Ce sera une bière bouteille Molson payée trop cher. Un groupe est assis dans le divan de l'endroit, pendant que Raton et moi occupons, face à face, une table à café. De l'intérieur, l'endroit a aussi l'air d'un café qui fonctionne principalement le matin et le midi. Mais pourquoi pas ajouter un frigo à bière et une TV, ça double tes heures d'exploitation! Ces gens-là ont compris.
Tout de même, notre mission nous attend, alors on quitte pour le troisième endroit: le cours de danse au 2e étage. Armé d'environ 1 litre de courage dans le corps, on monte la cage d'escaliers, on ouvre la porte rendu en haut, afin seulement d'échanger avec les clients de l'endroit des regards médusés de questionnement et de surprise. Il y a des TV, mais ils présentent un téléroman turc. Pas de Coupe Stanley ici. Après 6 secondes, on redescend, à notre grand soulagement et à celui des gens qui étaient là, j'en suis sûr.
... Et on retourne au Pam Pam. Vive les valeurs sures. La faune s'est partiellement renouvelée, mais garde ses caractéristiques essentielles. On reprend les mêmes places, le barman nous demande: «2 grosses 50?» Découvrir un bar et en devenir des habitués en 2 heures? On commence vraiment à avoir le tour. Par contre, ça sent encore les toilettes. Les Red Wings perdent la partie et moi, mon pool.
Mais on aura relevé un autre défi: sortir dans Parc-Extension.
10jui2009
Métro-bar #16 : Namur
Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Ligne orange


4jui2009
Métro-bar #15: Plamondon
Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Ligne orangeC'est un superbe belle fin de journée en ce dimanche de fin de printemps / début d'été. Un temps idéal pour une soirée sur une terrasse. Évidemment, il fallait qu'on doive faire le deuil du centre-ville ce soir-là pour se ramasser au métro Plamondon.
En sortant de l'édicule situé au coin des rues Victoria et Van Horne, on plonge dans l'inconnu. On sait qu'on est dans Côte-des-Neiges, un peu au nord de Côte-Sainte-Catherine, mais sans plus. Disons qu'on n'a jamais habité dans le coin et qu'on n'a pas l'habitude de sortir dans Côte-des-Neiges.
On décide d'emprunter Van Horne vers l'est pour aller jusqu'au chemin de la Côte-des-Neiges. Sauf qu'on se trompe de côté. L'École Coronation ou Sir Mortimer B. Davis se trouve au coin de la rue, suivie de près du Centre Sportif Côte-des-Neiges. Une taverne risque peu de se trouver en face. Puis nous croisons Les Écoles Populaires Juives, et aboutissons sur Décarie sans avoir trouvé quoi que ce soit.
On emprunte donc Plamondon vers l'est, où nous voyons la Congregation Shomrim Laboker Beth Yehudah Shaare Tef, suivie de près par le Collège Rabbinique du Canada Tomche Tmimim Lubavitch.
La rue MacKenzie se passe de commentaires. On ne peut plus classique et résidentielle. Rendu à Côte-des-Neiges, on tombe devant un monstrueux stationnement et une gigantesque épicerie. On tourne vers le sud et c'est là qu'on aperçoit l'enseigne du Bar Iguana, situé dans un vieux centre commercial des années 70. Le genre d'endroit où les commerces ouvrent et font faillite dans le même mois.
Même si Côte-des-Neiges a peut-être autre chose à nous offrir, le Bar Iguana fera l'affaire pour ce soir. Non seulement ils ont des tables de pool et le hockey, mais ils ont le son du hockey! L'endroit est très grand et a l'air d'avoir été aménagé en vitesse dans l'après-midi même. Le mobilier est approximativement en place, disposé un peu n'importe comment, les télés pendent du plafond, le sol est en matière brute et les murs ne sont pas peinturés. Bref, on a mis des tables dans un entrepôt et on a ouvert un bar. C'est à peu près ça.
Peu importe, on a pu écouter la game assez attentivement, malgré une guerre de zapping qui s'est déclarée au bar en 3e période avec des fans de basketball. Mais le hockey a évidemment triomphé.
Victoire pour le métro Plamondon, dont les couleurs à l'intérieur sont par ailleurs très jolies. Mais on ne risque plus de nous y retrouver. Sauf pour un vin de la joie, si la situation s'y prête.