Métro-bar #22 : Côte-Sainte-Catherine

Des quarante-sept stations restantes dans le cadre de cette Mission, nous en comptons plusieurs qui s'annoncent d'excellents défis pour une soirée ouverte à tous. Côte-Sainte-Catherine n'en fait pas partie. Sans grande surprise, nous amorçons cette exploration en duo.


Un simple coup d'oeil à un plan du secteur permet de constater que nous n'irons pas très loin. Les métros Plamondon (nord), Côte-Des-Neiges (est) et Snowdon (sud) sont pratiquement au coin de la rue, et Hampstead se dresse, peu à l'ouest de l'autoroute Décarie, comme un gros obstacle plein de rien à voir.

Inutile de décrire longuement notre parcours. Disons donc que nous arpentons la rue Victoria, la seule qui soit le moindrement commerciale dans le coin. Elle s'avère dépourvue de bar, évidemment, alors nous nous rabattons sur Décarie, une fois de plus.

Directement en face d'un vaste édifice en verre, nous découvrons deux endroits qui pourraient convenir. Comme le veut la tradition, on passe tout droit devant le premier pour aller découvrir le deuxième. Il s'agit du Vodka Bar, dont les tabourets arborent le design de vache. On y sert également de la bière. On n'allait pas passer la soirée à boire de la vodka, bien sûr.

C'est tout petit, c'est très coloré, on regarde le hockey, et la séduisante barmaid refuse catégoriquement de parler en français, malgré les efforts pédagogiques de Ben. Après deux périodes, elle en aura peut-être dit deux mots, accidentellement. Ben est catégorique : elle doit venir de Hampstead.

J'aimerais souligner la toilette mémorable du Vodka Bar. L'odeur du sent-bon est incompréhensible. Le bol de toilette est carré. La cuvette n'est pas recouverte et on constate que le mécanisme tient à l'aide d'un tie-wrap. Le miroir au dessus du lavabo est penché vers l'avant, ce qui donne l'impression d'être un géant. L'eau chaude est immédiatement bouillante, et il faut tourner plusieurs fois pour avoir ne serait-ce qu'un petit peu d'eau froide. Génial. On en sort avec le sourire.

Nous allons ensuite visiter le Café Solaris. On découvre un savant mélange de bar, de café, de resto et de tentative de musée du sport. Nous y mangeons une poutine constituée de frites McCain, de sauce en sachet et de fromage cheddar râpé. Nous survivons. C'est alors que survient notre unique visiteuse de la soirée, une certaine Laurie, connue à une autre époque. Cet endroit ne révèle pas de grande surprise. Le Canadien perd en fusillade contre les Red Wings.

À la toute fin de la soirée, je dois en avoir le coeur net. Je retourne au Vodka Bar et je commande une des nombreuses vodkas au tableau, après quoi je pose la question qui s'impose.

La barmaid ne vient pas de Hampstead. Elle me l'affirme avec un sourire qui veut tout dire : elle a très bien compris la discussion que Ben et moi avons eue à ce sujet. En français.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Ha! Tu lui as demandé finalement!
-Lo